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Les Voies Libres

Les Voies Libres développe les sujets suivants : l'art et la culture, la spiritualité, l'ésotérisme, la numérologie, l'histoire, les traditions, l'écologie, les sciences, le paranormal

Avril en Histoire

Publié le 18 Avril 2019 par Angélique in Avril, Histoire, Calendrier

Détail de la mosaïque agricole d’El Djem, Tunisie, 3ème siècle.

Les Romains donnaient au mois qui succède à Mars le nom d'aprilis, du mot latin aperire, qui veut dire ouvrir, soit « parce que, dans ce mois, les bourgeons commencent à s'ouvrir », soit « parce que la terre semble ouvrir son sein en se couvrant d'une végétation nouvelle ». Du mot latin aprilis nous avons fait avril.

Le poète Ausone représente le mois d'avril sous les traits d'un jeune homme couronné de myrte et qui semble danser au son des instruments.

« Près de lui est une cassolette d'où l'encens s'exhale en fumée et le flambeau qui brûle dans sa main répand des odeurs aromatiques. »

Le mois d'avril était consacré à la déesse Cybèle, la mère des dieux, comme l'appelaient les Grecs. C'était à Pessinonte, en Phrygie, que se trouvait le principal temple consacré à Cybèle ; on l'y adorait sous la forme d'une pierre noire, qui était, disait-on, tombée du ciel. Pendant la seconde des guerres que les Romains firent aux Carthaginois, un évènement qui parut extraordinaire, une pluie de pierres, terrifia les esprits.


Cybèle

On consulta les livres sibyllins et l'on trouva une prédiction portant que l'ennemi serait vaincu si l'on apportait à Rome la mère des dieux de Pessinonte. La pierre noire qui représentait Cybèle fut apportée en grande pompe à Rome, et des jeux annuels, les jeux Mégalésiens, furent institués en l'honneur de la déesse pour perpétuer le souvenir de son entrée dans la capitale de l'Italie. Ces jeux commençaient le 4 avril et duraient sept jours ; ils consistaient en représentations dramatiques exécutées sur le mont Palatin devant le temple même de Cybèle. Phidias représente la déesse assise sur un trône entre deux lions, ayant sur la tête une couronne murale de laquelle descend un voile. Quelquefois Cybèle est représentée tenant une clef et paraissant écarter son voile, allégorie qui rappelle l'étymologie d'avril.

Chaque année, le 1er avril, les Grecs se rassemblaient autour du temple de Thésée pour exécuter des danses nationales. Thésée, dont les exploits sont restés légendaires, tua, comme l'on sait, le Minotaure, ce monstre à tête de taureau qui dévorait chaque année six jeunes garçons et six jeunes filles d'Athènes : c'était le tribut imposé par le roi de Crète, Minos, à la suite de l'assassinat de son fils Androgée par les Athéniens. Ariane, fille de Minos, sur les conseils de Dédale, donna à Thésée un fil qui devait le conduire dans la demeure, presque introuvable (le labyrinthe), habitée par le monstre. Thésée fut ingrat envers Ariane, qu'il abandonna dans l'île de Naxos.

Donc, le 1er avril, des jeux et des chants célébraient la victoire de Thésée. Parmi ces chants, quelques choeurs sont remarquables. L'un est considéré comme une reproduction de la danse que Dédale inventa pour Ariane. Le coryphée tient et guide ses compagnons, tantôt au moyen d'un fil, tantôt avec un mouchoir. Ce fil serait celui du labyrinthe ; ce mouchoir, serait destiné à essuyer les larmes d'Ariane. La personne qui tient le mouchoir dit ces paroles :

« Navire qui es parti et qui m'enlèves mon bien-aimé, mes yeux, ma lumière, reviens pour me le rendre ou pour m'emmener aussi. »

La suite, c'est par ici

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