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Les Voies Libres

Les Voies Libres développe les sujets suivants : l'art et la culture, la spiritualité, l'ésotérisme, la numérologie, l'histoire, les traditions, l'écologie, les sciences, le paranormal

Mai en Histoire

Publié le 29 Avril 2019 par Angélique in Mai, Histoire, Calendrier

L'origine du mot mai n'est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d'Atlas et mère de Mercure. D'autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté

« sous la figure d'un homme entre deux âges, vêtu d'une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds. »

Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age.

« Le 1er mai, dit l'historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l'usage de planter un arbre qu'on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »

La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l'usage de faire un présent, tous les ans, à l'église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d'abord un arbre, puis une oeuvre d'architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu'on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l'église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.

C'est en mai que se tenaient sous les Carolingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu'on appelait Champ de Mars. A l'imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d'indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.

Sous Charlemagne, la date de l'assemblée fut reculée jusqu'en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l'élément guerrier s'effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l'empire carolingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.

Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c'est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d'avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.


Flore

Flore, dit-on, fut l'épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l'an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l'intempérie de la saison, l'édile Servilius, sur l'ordre du sénat, rétablit la fête.

La suite, c'est par ici

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